Présentation générale

Situation géographique

A 700 km de Dakar, sur la Route Nationale 7, au bord du fleuve Gambie, la ville de Kédougou est située dans une région de collines, à proximité des pays Bédik et Bassari. La région de Kédougou est l’une des 14 régions administratives du Sénégal. Frontalière avec le Mali et la Guinée, elle est située dans l’extrême Sud-Est du pays.

Kédougou

 

Situation démographique

Avec une population de 156.352 habitants en 2014, la région de Kédougou reste peu peuplée, car ne représentant que 1,2% de la population du Sénégal avec une densité de 9 habitants au km2. Le Pulaar est la langue vernaculaire la plus répandue.

La répartition de la population par département reste déséquilibrée en 2014. En effet, le département de Kédougou concentre toujours plus de la moitié de la population régionale, soit 51,9%. Il est suivi du département de Saraya avec 33,5% et enfin de Salémata avec 14,6% des effectifs.

La région de Kédougou compte 38766 habitants vivant dans le milieu urbain, soit un taux d’urbanisation de 25%. La politique de l’urbanisme et de l’habitat dans la région est très faible. Il n’y a qu’une seule cité HLM à Kédougou construite vers les années 1960. Enfin, la région de Kédougou est aujourd’hui une région en pleine mutation démographique et économique et où le taux de pauvreté est très élevé (71%). Elle a donc besoin des structures financières permettant aux agents économiques de mener à bien leurs activités.

Organisation administrative

Issue du découpage de l’ancienne région de Tambacounda, la région de Kédougou est créée par la loi 2008-14 du 18 mars 2008. Elle s’étend sur une superficie de 16 896 Km2. Elle est limitée : à l’Ouest et au Nord par la région de Tambacounda ; à l’Est par la République du Mali et au Sud par la République de Guinée.

La région est composée de :

  • 03 Départements (Kédougou, Salémata et Saraya)
  • 06 Arrondissements (Sabodola, Bembou, Fongolimbi, Bandafassi, Dar salam et Dakatéli)
  • 19 Communes.

Ce n’est qu’en 1964, avec la Loi 64-284 du 03 avril 1984 que le Sénégal a encore procédé à une réforme territoriale où les cercles sont dénommés départements, les chefs-lieux de cercles en préfectures. Ainsi, le cercle de Kédougou devient département, de même que Salémata, Bandafassi, Fongolimbi et Saraya deviennent des sous-préfectures. En 2008, Kédougou est érigée en région avec 3 départements que sont Kédougou, Salémata et Saraya.

Aspects économiques

Au plan économique, la région dispose d’un secteur primaire avec d’importants atouts liés, essentiellement, à des conditions éco-géographiques assez favorables. Son secteur secondaire, bien qu’à l’état de balbutiement, connait une évolution remarquable, ces dernières années, à la faveur du développement de l’exploitation minière. Celle-ci a, du reste, un effet d’entrainement sur le secteur des biens et services tels que le commerce, le transport et, dans une moyenne mesure, l’artisanat. Sur ce dernier point, la structuration et la densification du réseau des PME et PMI pourrait être un levier pour la croissance de l’économie régionale au regard de ses énormes potentialités agricoles et sylvo-pastorales.

Le secteur touristique connait une dynamique non négligeable et pourrait, avec une structuration efficace, tirer davantage profit de l’attraction naturelle de la région et de la richesse de ses produits culturels. En somme, la région de Kédougou, de par sa position géographique stratégique et son potentiel économique, dispose de réels atouts pour se positionner comme métropole sous régionale et jouer les premiers rôles dans les échanges commerciaux de la sous-région.

Aspects sociaux

Les activités économiques traditionnelles (agriculture et extraction de l’or) ont été enrichies par le développement du tourisme (cascade de Dindéfelo et Parc national du Niokolo-Koba) et de la chasse sportive. Kédougou abrite un camp militaire, un centre d’entraînement du Peace Corps, un bureau des douanes (à proximité de la Guinée et du Mali), une Direction de la chasse, un dispensaire de la Mission catholique, des hôtels et des campements touristiques.

Au moment de l’indépendance du pays en 1960, la région faisait partie du Sénégal oriental, l’une des sept entités d’alors. Puis, elle a été intégrée dans la nouvelle région de Tambacounda, dont elle a été détachée en février 2008, en même temps qu’étaient créées d’autres régions telles que celles de Sédhiou et de Kaffrine.

Culminant au sud à 581 m et bordée à l’ouest par les collines du pays Bassari et le mont Assirik qui domine le Parc national du Niokolo-Koba à 311 m, c’est la région la plus montagneuse du pays. Elle est arrosée par le fleuve Gambie, encore proche de sa source dans le Fouta Djallon (Guinée), et ses affluents tels que le Niokolo Koba.

 

Source photo : Leuk Sénégal

 

Add Comment