Les programmes sectoriels à l’échelle nationale

Le programme zéro bidonville : l’habitat décent pour tous

D’ores et déjà, 50.000 logements seront construits au cours du second programme d’actions prioritaires (PAP II) du Plan Sénégal Emergent.

  • Je consacrerai ainsi sur la période du PAP II du PSE, un volume global de 500 milliards FCFA à ce programme.
  • D’un coût unitaire de 10 millions FCFA, les logements sociaux du programme « Zéro Bidonville » seront exemptés de droits et taxes, et subventionnés à hauteur de 50%, soit un prix de revient par ménage de 5 millions FCFA.
  • Toutes les sociétés de construction du pays, publiques comme privées, seront éligibles au programme. Le programme sera exécuté sur la base d’une contractualisation par commune concernée entre l’Etat, l’Agence d’exécution et les Collectivités territoriales, pour la résorption des bidonvilles existants.
  • Le programme va concerner toutes les villes de dix mille (10.000) habitants, soit une soixantaine de villes et centres urbains. Servira de modèle au programme, le projet de réhabilitation de la Cité Baraka que je réalise à Dakar, dans le quartier de Liberté VI.

Le programme zéro déchet : un cadre de vie sain pour tous

Le programme ciblera d’abord la région de Dakar avant de s’étendre progressivement à celles de Thiès, Diourbel, Kaolack, Saint-Louis et Ziguinchor. Les autres régions constitueront la 3ème phase du programme. Chaque région sera ainsi dotée d’un plan intercommunal de gestion des déchets.

  • Le système de collecte des déchets sera ainsi repensé afin de permettre, d’une part, la réutilisation des composants (plastique, verre, papier, etc.), et d’autre part, la destruction industrielle des matières jugées toxiques ou dangereuses, nuisibles à la santé publique et à l’environnement.
  • Quant à Mbeubeuss, la résorption du site nécessite la mise en place urgente d’infrastructures. Je propose de les réaliser sur la base de la contractualisation d’un partenariat public-privé (PPP). Selon les études déjà réalisées, le budget nécessaire pour ce PPP se situe à 80 milliards FCFA.
  • Pour financer le programme « zéro déchet » au plan national, les partenariats publics-privés seront privilégiés pour toutes les régions. La taxe sur les ordures ménagères sera réformée à cet effet et progressivement sera instaurée une écotaxe pour prendre en charge le volet valorisation de la matière recyclable des déchets.
  • Je renforcerai en même temps les capacités du Service national d’hygiène à travers un programme spécial d’équipement, de recrutement et de modernisation des services.
  • Nous pourrions aussi, ensemble, dédier une journée par mois à la propreté des villes sur l’étendue du territoire national.

Les programmes villes créatives : placer la créativité et les industries culturelles au cœur de la cité

  • Dans les grands centres urbains adhérant au programme national, je propose que nous célébrions tous les mois, une « Journée Rue Ouverte ». Au cœur de la ville, chaque mois, pour une après-midi, dans le respect de nos traditions culturelles et cultuelles, dans le respect de nos croyances et convictions religieuses, nous pourrions réserver un espace piétonnier qui serait ouvert aux talents de la Cité.
  • Elle mettra à l’échelle les différentes initiatives déjà en cours comme celle lancée avec brio par le hub social Jokkolabs et la DER Innovation Hub à venir (avec un support et des financements de la DER, la Delegation à l’Emploi Rapide en perspective).
  • Je demanderais ainsi aux ministères en charge de la Culture et du Tourisme de venir en appoint aux collectivités territoriales partenaires du programme, pour bâtir des plateformes culturelles et artistiques permanentes, en relation avec le secteur privé, dans le cadre de partenariats.
  • Je relèverais à un milliard FCFA, le niveau du Fonds de développement des cultures urbaines (FDCU), couvrant toutes les régions du pays et accessible aux bénéficiaires de manière transparente, par appel à candidatures.
  • En ce qui concerne les arts plastiques de manière spécifique, afin de promouvoir davantage la créativité et l’innovation, une semaine nationale du design sera organisée de manière tournante dans toutes les capitales régionales.

Les accès universels

Accès universel à l’eau et à l’assainissement

  • Le projet KMS 3 : en 2018, j’ai lancé la construction de la 3ème usine de Keur Momar Sarr (KMS 3), dotée d’une capacité de 200.000 mètres cubes par jour à partir du lac de Guiers. D’un coût de 274 milliards FCFA, l’usine KMS 3 permettra d’alimenter correctement le triangle Thiès – Petite Côte – Dakar, qui concentre 80% des besoins en eau potable du Sénégal.
  • L’unité de dessalement d’eau de mer de Dakar : j’ai également initié un second chantier majeur dans le secteur de l’hydraulique urbaine avec l’usine de dessalement d’eau de mer des Mamelles à Dakar, pour un coût de 135 milliards FCFA. Cette usine aura une capacité de 50.000 mètres cubes par jour, extensible à terme à 100.000 mètres cubes par jour. Le projet comporte un volet renouvellement de 460 kilomètres de réseaux de distribution d’eau dans la région de Dakar.
  • Hydraulique rurale et Assainissement : en sus de la réalisation de plus de 250 forages supplémentaires prévue dans le cadre du volet hydraulique rurale du Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC), soixante-cinq (65) milliards FCFA seront investis dans le projet d’approvisionnement en eau et d’assainissement en milieu rural. Ce projet sera mis en œuvre dans la zone du bassin arachidier qui abrite un tiers de la population rurale du Sénégal et qui fait face à des défis importants, notamment un très faible taux d’accès à l’assainissement.

Accès universel à l’électricité

  • Le projet structurant « Scaling Solar » : avec le meilleur coût pour les usagers, nos capacités en production d’électricité iront en se renforçant grâce au projet Scaling solaire de 100 MW qui, avec des tarifs records aux niveaux national et africain, fera passer le prix du KWH solaire de 32 FCFA à 25 FCFA. Le projet nous servira de référence pour les futures centrales solaires à bâtir en ce qui concerne le prix d’achat au producteur.
  • Eclairage public solaire : j’ai déjà acquis cinquante mille (50.000) lampadaires solaires dans cette perspective, autour d’un projet conçu avec un transfert complet de technologies pour en assurer sur place sa démultiplication et en faciliter la maintenance. Si vous m’accordez une nouvelle fois votre confiance, le programme passera à un parc total de cent mille (100.000) lampadaires solaires dédiés à l’éclairage public.
  • Energie hydraulique : Sur la période 2019-2024, seront développés progressivement les projets hydro-électriques de l’OMVG, avec les barrages de Kaléta et Souapiti en Guinée, et Gouina et Sambangalou au Sénégal.
  • Les Autoroutes de l’électricité : parallèlement à la hausse significative de la production électrique, je vais accélérer sur la période 2019-2024, la construction des autoroutes de l’électricité, avec la mise en service des lignes 225 kV : Mbour-Fatick, Kounoune-Sendou, Nouakchott-Tobène, Kayes-Tambacounda, Tambacounda-Kolda-Ziguinchor, Kaolack-Fatick, et les lignes de transport de l’OMVG : Mbirkilane-Soma-Tanaf et Kaolack-Mbirkilane-Tambacounda-Sambangalou.
  • Le gaz et le pétrole sénégalais comme adjuvants à partir de 2021 : J’ai déjà décidé du développement d’une stratégie « Gas to Power » pour tirer profit localement de ces réserves, grâce au pétrole du bloc de Sangomar offshore profond, mais également à nos gisements de gaz (zone frontalière Sénégal – Mauritanie, et blocs de Kayar Offshore Profond, Teranga, Yaakar et Requin Tigre).
  • Le gaz et le pétrole sénégalais comme adjuvants à partir de 2021 : aussi ai-je déjà fait prendre les dispositions nécessaires afin que toutes les centrales électriques du pays soient converties en centrales à gaz.
  • Les réformes : j’avais organisé en juin 2018, une concertation nationale sur l’avenir du secteur des hydrocarbures et j’ai décidé d’une grande réforme axée autour d’une loi d’orientation sur la répartition des revenus issus du pétrole et du gaz qui intègre la nécessaire préservation des intérêts des générations futures ; la finalisation d’un nouveau Code pétrolier ; et l’adoption d’une loi sur le contenu local pour capter davantage de valeur ajoutée pour le secteur privé national. Je mettrais aussi en place le Code de l’électricité qui traitera notamment des questions liées à la stratégie nationale « Gas to Power ».
  • L’électricité pour tous grâce à l’harmonisation tarifaire

Accès aux services sociaux de base

De 2019 à 2024, l’élargissement de l’offre de santé publique sera accéléré.

Pour la période 2019-2024, j’ai décidé de la construction de :

  • 267 postes de santé ;
  • 22 centres de santé ;
  • 3 hôpitaux de niveau 2 à Kaffrine, Sédhiou, Kédougou ;
  • un hôpital de niveau 3 à Touba ;
  • un centre national d’oncologie (cancer), pour un montant de 48 milliards FCFA ;
  • un centre de traitement des brûlés à l’hôpital de Fann.

L’élargissement de l’offre de santé publique se traduira par une meilleure prise en charge des malades, notamment des situations d’urgence. Il sera accompagné par un programme spécial de recrutement des personnels médicaux et para-médicaux.

Pour lutter plus efficacement contre les médicaments de la rue et autres produits pharmaceutiques prohibés qui tuent davantage que le paludisme, une nouvelle réglementation comprenant des sanctions judiciaires plus contraignantes sera mise en place dès 2019. Aussi sera intensifiée la lutte contre les réseaux criminels et les trafiquants de médicaments.

Enfin, les sources publiques d’approvisionnement seront sécurisées et l’assurance qualité sera systématisée au niveau de la Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA) au plan des médicaments et des produits médicaux qualifiés par l’Organisation Mondiale de la Santé.

La Carte « KASSUMAY » pour compléter notre système de couverture maladie universelle et le rendre plus efficient.

Service de mobilité collective

  • Le Train Express Régional : j’ai déjà lancé un programme important de transport public intégré dans la région de Dakar articulé autour de la ligne de 55 kilomètres Dakar – AIBD du Train express Régional (TER), le premier jalon d’un réseau ferroviaire interurbain appelé à se développer jusqu’à Thiès au cours des prochaines années.
  • La rénovation du chemin de fer Dakar – Bamako à partir de 2019 : je vais entreprendre la rénovation complète de la ligne ferroviaire Dakar – Tambacounda – Kidira. Le financement de ce programme de modernisation est déjà bouclé et les études techniques seront complétées en vue d’un démarrage effectif des travaux au cours de l’année 2019.
  • De nouvelles lignes ferroviaires en fonction de la demande : j’envisage de développer à terme de nouvelles lignes ferroviaires, en fonction de la conclusion des offres de développement des ressources minières qui nous sont proposées, au nord du pays en matière de phosphates et au sud en matière de fer et de marbre.
  • Le BRT « Bus Rapid Transfer » en complément au Train express régional dans la région de Dakar : j’ai lancé le projet de Bus Rapid Transfer (le BRT) qui assurera la liaison du Sud au Nord de la ville de Dakar, avec une capacité opérationnelle de 300.000 voyageurs par jour, pour un coût de 267 milliards de FCFA. Le BRT sera réceptionné et mis en service à partir de 2021.
  • Le transport collectif urbain et inter-urbain privé : J’ai déjà doté les entreprises artisanales de transport de voyageurs plus de 2.500 minibus à Dakar et dans les régions du pays. Au cours de la période 2019-2024, cet effort d’équipement et de modernisation du transport collectif urbain et interurbain sera maintenu au même rythme.

Service sportifs et culturels

  • Infrastructures sportives de dimension internationale : j’ai décidé de la construction d’un stade olympique qui dotera par la suite nos lions du football d’un nouveau temple. Le Stade olympique sera également construit dans le nouveau Pôle urbain de Diamniadio, en région de Dakar, avec les mêmes standards de fonctionnalité et sécurité que le Dakar Arena.
  • Un stade multifonctionnel par Pôle-territoire : sur un programme de cinq ans, je réaliserai dans chaque pôle-territoire consacré par l’Acte III de la Décentralisation, un stade multifonctionnel, pour permettre l’éclosion des talents grâce à une pratique sportive de masse.
  • La réforme du sport scolaire et universitaire : Pour accompagner le réveil du sport national, je doterai la Fédération naissante du sport scolaire et universitaire, d’une subvention annuelle de 500 millions qui évoluera jusqu’à un milliard FCFA en 2024.
  • L’ancien Palais de justice de Dakar dédié aux Arts et à la Culture : le site de l’ancien Palais de justice de Dakar, aujourd’hui affecté au monde des Arts, sera réhabilité, modernisé et transformé en un espace convivial abritant des expositions permanentes d’art et des lieux de loisirs dénommé : « Le Hall des Arts de Dakar ».
  • Le Musée des civilisations noires ouvert au public
  • Le renouveau du théâtre sénégalais et la promotion des cultures urbaines : le théâtre sénégalais sera réhabilité, le hip hop et les cultures urbaines consacrées au rang des priorités, pour promouvoir davantage les talents et le génie créateur de notre jeunesse. Sur la période 2019-2024, je vais doter le Festival International de Jazz de Saint Louis, aujourd’hui l’une des plus importantes manifestations internationales du jazz, d’une subvention annuelle de trois cent millions FCFA et je doterais en même temps la ville d’infrastructures adéquates d’enregistrement audio pour permettre à Saint-Louis de jouer un rôle national de capitale de la musique au Sénégal.

Le Festival International de Folklore et de Percussion (FESFOP) de Louga, les Blues du Fleuve de Podor, le Carnaval de Kafountine, le Festival des vielles pirogues (Petite Côte), le Festival de Foundioungue (Fesfou), la sortie du Kankourang, classé patrimoine mondial de l’Unesco, qui sont tous inscrits dans l’agenda culturel national, se verront renforcés en moyens logistiques et financiers à travers le budget.

  • Le Fonds de promotion de l’industrie cinématographique (FOPICA) porté à 2 milliards FCFA par an. Avant 2023, sera érigée à Diamniadio, la « Cité du Cinéma », véritable pôle cinématographique doté notamment de plateaux de tournage et de studios de télévision.
  • En matière d’édition, je vais mettre en place la « Bibliothèque nationale du Sénégal » pour conserver et cataloguer la production éditoriale nationale.
  • Le Fonds d’aide à l’édition à un milliard FCFA en 2022. Une quote-part de 25% de l’enveloppe sera réservée à la production de livres pour les enfants.
  • L’aide à la presse sera transformée en un fonds d’appui et de développement à la presse (FADP). Le FADP sera doté à hauteur d’un milliard FCA dès 2020. Le Fonds dédiera 25% de ses ressources à la Presse en ligne.

          Lien vers le programme ici 

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