Un Sénégal juste
1/ Institutions
- Adopter la loi sur le non cumul des mandats ;
- Adopter une grande Charte des Libertés et de la Démocratie ;
- Instituer une cour constitutionnelle à la place du conseil constitutionnel avec des membres choisis par l’Assemblée nationale, le président de la république, la société civile, les universités, le barreau et les auxiliaires de justice ;
- Permettre aux citoyens d’avoir un droit de saisine du conseil constitutionnel ;
- Le Président de la République ne siégera plus au Conseil Supérieur de la Magistrature;
- Le nombre des membres du Gouvernement est fixé à vingt-cinq (25) ministères au maximum;
- Les Ministres nommés aux différents départements font l’objet d’une enquête de moralité et sont auditionnés par une Commission parlementaire avant leur nomination.
2/ Justice
- Restaurer l’indépendance organique et fonctionnelle de la Justice à travers une audacieuse politique infrastructurelle, matérielle et financière ;
- Créer une Cour Constitutionnelle de 7 membres. Elle sera la plus haute juridiction de l’Etat et garantira la constitutionnalité des lois et des engagements internationaux, des conflits de compétence entre l’Exécutif et le Législatif. Sa saisine est ouverte à toute personne légalement constituée dans les conditions prévues par la loi ;
- Instituer un Juge des libertés pour mettre fin aux abus de la détention préventive ;
- Réformer le Conseil Supérieur de la Magistrature qui n’aura plus à sa tête le Président de la République ;
- Limiter les pouvoirs exorbitants du parquet et faire en sorte que les mandats de dépôt deviennent l’exception en cédant la place à la mise en examen sous contrôle judiciaire ;
- Maintenir le maillage des tribunaux d’instance et les doter d’un guichet unique universel permettant d’effectuer des opérations relevant de leur compétence, favorisant ainsi la proximité avec les justiciables ;
- Faire une réforme législative pour aligner les textes aux normes internationales notamment les règles Mandela (Ensemble des règles minima pour le traitement des détenus) ;
- Construire de nouvelles prisons.
3/ Administration publique
- La nomination des directeurs généraux de certaines agences et sociétés nationales par appel à candidature ;
- Une déclaration de patrimoine des personnes assujetties à l’entrée et à la sortie pour permettre un contrôle parlementaire de conformité ;
- L’audition publique des personnes nommées ministres ou directeurs généraux par les commissions compétentes de l’Assemblée nationale avant leur prise de fonction sans droit de véto afin de permettre à celle-ci de jouer pleinement son rôle, de diluer le pouvoir de nomination du président de la république et d’éviter certains abus dans les nominations ;
- Une normalisation des recrutements civils et militaires et des avancements selon les principes républicains de transparence, de mérite et d’équité ;
- Un renforcement de l’efficacité de l’administration publique qui doit garantir la fourniture d’un service de qualité ;
- L’établissement d’un système d’incompatibilité pour empêcher l’implication partisane des hauts fonctionnaires dans la vie politique.
4/ Finance publique
- Réduire le train de vie de l’Etat avec la suppression de certaines institutions ou agences budgétivores et souvent inutiles (Haut Conseil du Dialogue des Territoires, le Haut Conseil des Collectivité territoriales; ANPEJ,) ;
- Mettre en place un dispositif de revue et de réformes, piloté au plus haut niveau de l’Etat, portant sur les missions et l’efficience de l’ensemble de la sphère publique (Etat, collectivités locales, organismes de protection sociale) ;
- L’exécution des marchés publics marquée du sceau de la transparence, notamment avec la réduction drastique des marchés de gré à gré, la réduction à leur portion congrue des demandes de renseignements et de prix (DRP) et la promotion systématique des marchés par appel d’offres ;
- La publication et la mise en ligne systématiques des rapports des corps de contrôle ;
- La mise en place d’une plateforme commune Impôts, Douane et Trésor Public.
5/ Compétitions électorales
- Créer un fichier électoral permanent, fiable, informatisé, accessible et lié au fichier national moderne de l’état-civil ;
- Fixer les dates des différentes élections suivant un calendrier intangible, prévisible et soustrait aux aléas de la vie politique ;
- Harmoniser l’âge électoral du Président de la République avec celui du Président de l’Assemblée nationale, pour plus de cohérence ;
- Instituer le bulletin unique pour toutes les élections ;
- Instaurer la proportionnalité intégrale à deux tours pour les élections législatives et locales ;
- Prévoir un recours en référé pour le contentieux à la candidature à la présidentielle ;
- Supprimer le parrainage à toutes les élections ;
- Élire le maire au suffrage universel ;
- Garantir le droit de vote aux détenus.
Un Sénégal endogène !
6/ Décentralisation
- Tenir les assises consacrées aux collectivités locales et à la décentralisation pour faire le bilan des différentes réformes engagées depuis 1972 et mettre en place l’acte 4 de la décentralisation ;
- Revenir à la régionalisation à la place de la départementalisation ;
- Réformer les finances locales afin de générer des ressources additionnelles nécessaires à l’essor des collectivités locales. Il conviendra à cet effet, de tenir compte de l’impératif de rendement fiscal optimal, de promotion du civisme fiscal local et de transparence financière, d’une augmentation significative des ristournes de l’état sur la tva, des impôts, etc ;
- Accélérer le processus de décentralisation de la gestion du budget consolidé d’investissement pour mieux mettre en oeuvre les stratégies de développement des communes et communautés rurales pour les grappes de convergence ;
- Mettre en place une stratégie nationale de gestion et d’élimination des déchets prise en charge par l’Etat, en dotant les communes et les communautés rurales d’une décharge contrôlée ou de centres d’enfouissement technique ainsi que des moyens logistiques nécessaires au ramassage des déchets. Il sera créé, à cette fin, une autorité nationale chargée de ce secteur qui disposera des moyens adéquats qui seront prélevés sur le fonds national de gestion des déchets qui sera alimenté par des royalties versées par des sociétés anonymes créées à cet effet ;
- Allouer une subvention annuelle d’un milliard de francs CFA au moins à chacune des communes du Sénégal afin de les soutenir dans les réalisations d’infrastructures et de la modernisation ;
- Donner la priorité à l’assainissement et la réhabilitation des friches naturellement sauvages et des chancres paysagers. Dans ce but, le Gouvernement renforcera la collaboration et la mobilisation de l’ensemble des opérateurs d’assainissement et les associera au choix des sites et des friches à réhabiliter, pour éviter le cas de Diamniadio avec ces argiles gonflantes. Les jachères et friches de grande dimension seront privilégiées pour une plus grande efficacité.
7/ Foncier
- Immatriculer intégralement les terrains du domaine national ;
- Redonner à l’agriculture familiale sa place prépondérante en donnant la possibilité d’accès à la propriété foncière et aux sources de financement des projets immobiliers et agricoles aux familles, aux femmes et aux jeunes ;
- Doter le pays d’un plan géomatique national qui sera un véritable outil de développement et de prise de décision, avec des applications possibles dans le domaine de la sécurité, fiscalité, gestion du courrier, transport, avec la mise en place de systèmes d’information géographique pour la gestion et l’exploitation.
8/ Casamance / Terroirs
- Le désenclavement de la Casamance par voie routière, maritime et aérienne ;
- La décentralisation d’une bonne partie de structures administratives de l ‘Etat en Casamance ;
- La mise en oeuvre d’une politique de valorisation et de discrimination positive pour la Casamance ;
- Le développement des programmes économiques et sociaux de réinsertion pour les combattants du maquis ;
- L’organisation d’Assises Nationales de la Casamance.
Un Sénégal fier
9/ Sports
Ma proposition est basée sur une nouvelle approche : la politique des 3 cercles concentriques du sport sénégalais. L’objectif de ce système d’organisation innovant est de concentrer les moyens dans les sports où le Sénégal peut briller en Afrique et dans le monde.
- Le premier cercle sera constitué de 4 sports où le Sénégal peut être parmi les meilleurs mondiaux. Il fera l’objet d’un plan décennal qui sera mis en place avec des investissements massifs et un accompagnement pour qu’à l’issue de ce plan ces sports deviennent autonomes financièrement et gagnent des titres mondiaux.
- Le deuxième cercle est constitué de 6 sports où le Sénégal peut être parmi les meilleurs en Afrique. Il bénéficiera d’un accompagnement plus léger dans un objectif principal qu’à l’issue de ses 10 ans, 4 de ces sports remplacent ceux qui étaient dans le premier cercle.
- Le troisième est constitué des sports qui restent à soutenir. Il sera géré par le ministère des sports comme c’est le cas actuellement, tandis que les deux premiers seront sous la tutelle d’une agence de développement du sport qui sera installée.
Autres mesures:
- Relever le coefficient des matières sportives à l’école ;
- Mettre en place un système de détection précoce des talents dans toutes les disciplines sportives à l’échelle du pays ;
- Créer un lycée d’excellence en sports pour y regrouper les élèves ayant un fort potentiel sportif ;
- Créer un Bac sportif de haut niveau avec un programme plus allégé et les élèves ayant réussi l’examen seront orientés automatiquement à l’INSEPS ou à l’UFR SEFS de l’UGB qui seront modernisés et renforcés pour former les meilleurs encadreurs et les meilleurs professeurs sportifs.
10/ Arts et industries culturelles
- La mise en oeuvre d’une politique culturelle prenant en compte toutes les composante (musique, danse, théâtre, art plastique, littérature, patrimoine matériel et immatériel, cinéma, architecture) ;
- La modernisation et la mise à la disposition des structures nationales d’accompagnement et de promotion culturelle, comme le Spectacle Sons et Lumières, l’Orchestre national, le Théâtre National Daniel Sorano, de moyens d’intervention appropriés ;
- La création de musées régionaux et départementaux sera encouragée de même que la préservation et la mise en valeur de lieux de mémoire et de sites historiques ;
- La mise en place d’une Haute Autorité chargée de Promotion de la Culture sénégalaise dans le monde;
- Créer un Statut juridique de l’artiste.
Un Sénégal ouvert
- Diplomatie
- Mettre résolument notre diplomatie au service du développement du Sénégal. A cet effet, une rationnalisation de la carte diplomatique du Sénégal sera effectuée et chaque chef de poste diplomatique et consulaire se verra assigner une lettre de mission avec des objectifs clairs, mesurables et centrés sur la protection des Sénégalais de l’extérieur et la multiplication de partenariats gagnant-gagnant dans tous les domaines ;
- Amélioration du processus de formulation de la politique étrangère du Sénégal, par la conception d’un cadre national de concertation inclusif et pluridisciplinaire sur la politique étrangère qui puisse appuyer le Président de la République dans le processus de formulation de la politique étrangère.
- Intégration régionale
- Consolidation des processus en cours au niveau de l’UEMOA, de la CEDEAO et de l’Union Africaine en redonnant à notre diplomatie tous les moyens de s’illustrer et d’exercer pleinement son leadership reconnu à l’échelle continentale et mondiale ;
- Le Sénégal continuera à jouer un rôle de premier plan dans la francophonie. Il y aura un approfondissement de nos liens avec le monde Arabo-Musulman, et une exploration active des opportunités de coopération grandissante avec les pays communément appelés BRICS (le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine, l’Afrique du Sud).
Un Sénégal connecté
13/ Numérique
- Refonte totale du cadre de gouvernance qui est aujourd’hui disparate et qui ne reflète pas le niveau d’expertise requise pour prendre en charge le développement du secteur des communications électroniques, pour qu’il soit favorable à l’éclosion d’un écosystème dynamique, créateur de valeurs et de richesses pour le Sénégal ;
- Lancement d’un grand projet pour doter le Sénégal d’un Cloud public qui prendra en charge toutes les données publiques et administratives, mais aussi qui offrira des solutions aux entreprises privées ;
- Renforcement des droits d’accès à l’information publique des citoyens et fusion de tous les services en charge de l’information publique (Direction des archives, Commission de protection des données personnelles…) en une autorité administrative indépendante aux pouvoirs élargis ;
- Numérisation de l’état civil qui sera effective dans l’ensemble du pays dans un horizon de trois ans ;
- Accélération des télé-procédures et la mise en oeuvre effective et fonctionnelle de la plateforme service public qui prendra en charge les demandes des citoyens avec des délais de traitement ne dépassant pas 48H ;
- Création et la mise en place effective d’une plateforme intégrant les travaux de nos universitaires et chercheurs pour une meilleure diffusion de ces travaux ;
- Création et mise en place d’une plateforme permettant aux différents tribunaux d’échanger entre eux pour une meilleure harmonisation de la jurisprudence.
14/ Audiovisuel (presse)
- Rendre la RTS réellement indépendante et ouverte à tous acteurs de la vie économique, politique et sociale du pays. Elle devra cesser d’être un outil de propagande au service du président en place. Pour ce faire, comme pour tous les postes de dirigeants d’entreprises publiques et parapubliques, un appel à candidature sera lancé pour en choisir son dirigeant ;
- Financement de la RTS par l’argent public avec une suppression pure et simple de la publicité commerciale. Les médias du secteur public de la communication audiovisuelle tireront leur financement d’une taxe de 1% sur le chiffre d’affaires du secteur des télécommunications et de la redevance audiovisuelle sur les factures d’électricité, redevance plafonnée à 1000 FCFA par facture ;
- Le Sénégal a un paysage pluriel, qui nécessite une réforme en quatre volets :
- Revoir le format de l’attribution des fréquences et canaux qui est devenu anarchique. Pour cela, l’État doit ouvrir des appels d’offres d’attribution des licences d’exploitation de radio ou de TV spécialisées afin d’éviter une uniformisation des programmes ;
- Faire appliquer entièrement le nouveau code de la presse et revoir le mode d’attribution des aides à la presse très arbitraire ;
- Exiger avec les organes de contrôle dont les moyens sont à améliorer des quotas pour l’éducation, l’économie, les informations, le divertissement, etc. dans les grilles des programmes et en encourageant surtout la spécialisation des journalistes avec des moyens ;
- Interdiction à toute personne physique ou morale agissant seule ou de manière concertée d’exploiter cumulativement plus d’une chaîne de radio et d’une chaîne de télévision de même nature ou de prendre des participations financières de plus de vingt pour cent (20%) dans plus de deux sociétés titulaires de licences différentes.
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