La situation environnementale

Les Wathinotes sont des extraits de publications choisies par WATHI compte tenu de leur pertinence. Les Wathinotes renvoient aux publications originales et intégrales, et sont destinées à promouvoir la lecture de ces documents, fruit du travail de recherche d’universitaires, d’experts, de journalistes et d’organisations nationales ou internationales.

Décentralisation des fonds d’adaptation au climat au Sénégal

Auteur (s) : Innovation Environnement Développement en Afrique (IED Afrique)

Date de publication : Novembre 2015

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La mise en place de fonds climat décentralisés jette les bases pour une plus grande autonomie des collectivités locales dans la définition d’investissements pour faire face au changement climatique. Le Sénégal, pays sévèrement affecté par le changement et la variabilité climatique, a fait, en 2015, un pas important dans le financement de la lutte contre le changement climatique en mettant en place le Fonds National Climatique (FNC). Administré par le Centre de Suivi Ecologique (CSE), ce fonds constitue un dispositif qui permettra de saisir des opportunités de partenariats et de financements internationaux offertes par le Fonds vert pour le climat (FVC). Le FNC mobilisera et gèrera 60 millions dollars US par an pour lutter contre les effets néfastes des changements climatiques et assurer le développement durable.

Cependant, malgré les avancées notables du processus de décentralisation en cours, la mobilisation des fonds passe par l’intervention des autorités nationales ou par les organisations non-gouvernementales (ONG), accordant aux gouvernements locaux et aux communautés un contrôle très limité dans la prise de décisions et la gestion de ces fonds, si bien que leurs préoccupations ne sont pas bien prises en compte.

Le Sénégal, pays sévèrement affecté par le changement et la variabilité climatique, a fait, en 2015, un pas important dans le financement de la lutte contre le changement climatique en mettant en place le Fonds National Climatique (FNC)

Dans le cadre du projet Décentralisation des Fonds Climat (DFC), les quatre départements de la région de Kaffrine – Koungheul, Kaffrine, Malem Hodar et Birkelane – expérimentent une approche pilote leur permettant (i) d’accéder aux fonds climat afin de financer l’adaptation locale et (ii) d’intégrer la résilience climatique au sein de leurs systèmes de planification et budgétisation.

Décentralisation et prise en compte du genre au Sénégal

La décentralisation au Sénégal est entrée dans une phase décisive en 1996 avec le transfert par l’État de neuf domaines de compétences aux collectivités locales. Elles ont acquis une autonomie de gestion et les membres qui les composent sont élus au suffrage universel. En 2013, l’État du Sénégal a engagé une réforme nationale dont l’objectif est de « construire des territoires viables, compétitifs et porteurs de développement durable » et de promouvoir la démocratie participative mais aussi la bonne gouvernance locale.

Il faut ajouter que le Sénégal, depuis la promulgation de la loi n° 2010-11 du 28 mai 2010 sur la parité, garantit l’égalité absolue du nombre de représentants entre femmes et hommes dans toutes les institutions totalement ou partiellement électives. Ce qui offre d’énormes perspectives pour une prise en compte effective du point de vue des femmes, fortement vulnérables au changement climatique, en milieu rural surtout, à cause de leur faible accès aux ressources naturelles.

L’intégration du changement climatique dans la planification locale

Depuis la ratification de la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement climatique (CCNUCC) en 1994 et le protocole de Kyoto en 2001, le Sénégal s’est engagé à intégrer la dimension changement climatique dans sa politique de développement économique et social. Cela s’est notamment traduit au niveau national par l’élaboration de plusieurs documents stratégiques (Plan national d’adaptation) et politiques (Politique forestière du Sénégal 2005-2025) et la mise en place de cadres institutionnels de références comme la Direction de l’Environnement et des Etablissements Classés (DEEC), le Comité National sur les Changements Climatiques (COMNACC) et le Comité régional sur les changements climatiques (COMRECC) au niveau des régions.

Des efforts ont également été faits au niveau législatif pour accorder plus de responsabilité aux collectivités locales avec notamment le transfert des compétences en matière de planification et de gestion de l’environnement et des ressources naturelles.

Des fonds d’adaptation au climat au niveau local

Le projet DFC met à la disposition des collectivités territoriales et des organisations communautaires de base des quatre départements de la région de Kaffrine des fonds permettant de financer des investissements identifiés et priorisés par les communautés et susceptibles de renforcer leur résilience au changement climatique. La participation des femmes et des jeunes dans la planification et la prise de décisions est un élément fondamental de l’élaboration des dispositifs du fonds.

Le projet DFC s’inscrit dans les procédures et les règles de la comptabilité publique. Ainsi, une convention de partenariat a été signée entre le projet et le Programme National de Développement Local (PNDL), afin de s’appuyer sur son dispositif de financement pour les collectivités locales. A travers le Fonds de Développement Local, le PNDL a expérimenté un système rapide de financement de projets communautaires via l’ouverture de comptes spéciaux au Trésor public. C’est par cette voie que les fonds d’adaptation au climat seront transférés de manière périodique.

Le projet DFC met à la disposition des collectivités territoriales et des organisations communautaires de base des quatre départements de la région de Kaffrine des fonds permettant de financer des investissements identifiés et priorisés par les communautés et susceptibles de renforcer leur résilience au changement climatique

Ce mécanisme à l’avantage de responsabiliser les élus locaux, mais il garantit en plus le respect des principes de la transparence et de la bonne gouvernance.

Prochains pas

Après un lancement d’appels à proposition de projets au niveau communautaire, un processus de sélection par des Comités départementaux d’adaptation sera organisé. Ensuite, un lancement officiel des fonds pilotes sera effectué et le projet DFC assurera l’accompagnement et l’encadrement des collectivités locales et des Organisations Communautaires de Base (OCB) bénéficiaires dans toutes les étapes de la mise en œuvre de leurs projets destinés à renforcer la résilience des populations les plus vulnérables.

Rapport sur l’état de l’environnement au Sénégal

Auteur (s) : Ministère De L’Environnement Et Du Développement Durable – Centre De Suivi Ecologique (CSE)

Date de publication: 2015

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Le Sénégal, à l’instar des autres pays de la planète, subit les effets des modifications importantes de certains paramètres climatiques. En effet, le climat du Sénégal est influencé par plusieurs facteurs dont la position géographique, la proximité avec l’océan et le relief plat qui favorise la circulation des vents. Les secteurs socio-économiques où les répercussions défavorables des changements climatiques sont plus perceptibles au Sénégal sont : l’agriculture, les activités balnéaires, la pêche, les ressources en eau, la biodiversité et la santé.

Beaucoup d’études ont été consacrées à l’évolution du climat au Sénégal dans le moyen et long termes. Toutefois, certains modèles sont divergents dans les projections, ce qui traduit la complexité de la prévision de la pluie, surtout à l’échelle locale Ces études ont montré que, dans l’ensemble, il y aura une baisse de la pluviométrie à l’horizon 2050, mais le pourcentage de baisse varie selon les modèles.

Les secteurs socio-économiques où les répercussions défavorables des changements climatiques sont plus perceptibles au Sénégal sont : l’agriculture, les activités balnéaires, la pêche, les ressources en eau, la biodiversité et la santé

La variabilité climatique se mesure aussi à travers des paramètres clés comme le démarrage, la durée ou la date de fin de la saison. Des études ont montré que l’installation de la saison humide est de plus en plus tardive partout au Sénégal et que les périodes sèches sont devenues fréquentes pendant la saison des pluies.

La vulnérabilité du secteur agricole

La vulnérabilité du secteur agricole est liée au fait que plus de 90% des cultures sont pluviales. En se basant sur les prévisions de baisse pluviométrique, les rendements des cultures pluviales seront négativement impactés à l’horizon 2035. En effet, en considérant différents scénarii de changements climatiques, la baisse des rendements pourrait atteindre 50% en scénario sec, notamment à Bakel (Diop, 2014), ce qui est conforme aux conclusions du GIEC sur la plus grande importance des impacts négatifs, avec un degré de confiance élevé L’irrégularité notée de la pluviométrie et les mauvais choix d’aménagement du territoire sont aussi à l’origine des inondations qui contribuent à exacerber la vulnérabilité de l’agriculture.

La vulnérabilité de la pêche aux changements climatiques

La pêche, secteur névralgique de l’économie sénégalaise de par sa contribution à l’équilibre de la balance des paiements et aux recettes budgétaires, subit les effets des changements climatiques. En termes de sécurité alimentaire, elle fournit 75% des protéines animales. Les études réalisées dans ce secteur ont permis de relever des modifications des conditions climatiques et hydrodynamiques pouvant entraîner une baisse des captures pour tous les sous-secteurs de la pêche (pêche maritime, pêche continentale) et l’aquaculture.

La situation actuelle laisse apparaître une forte diminution des stocks de poissons et une baisse globale du niveau des captures. Les espèces démersales à haute valeur commerciale sont fortement menacées. Malgré les efforts de l’Etat visant à inverser la tendance à la diminution des ressources halieutiques par le développement de l’aquaculture et des autres techniques de pêche continentale, la situation est préoccupante du fait de l’augmentation de la demande et de l’effet des changements climatiques sur la ressource.

Les politiques et programmes en cours ou passés

Le rapport de l’IED Afrique sur la revue des financements de l’adaptation l’adaptation aux changements climatiques, publié en 2014, donne des informations quasi exhaustives sur les projets exécutés sur la période 2009-2014 sur financement de l’Etat et de la coopération bilatérale et multilatérale. Ainsi, plusieurs programmes ont été déroulés :

  • Le Projet « Préservation participative de la biodiversité et développement faiblement émissif en carbone d’Ecovillages-pilotes à proximité des aires protégées du Sénégal » : son objectif est d’éliminer les obstacles à une approche intégrée de la gestion durable des ressources naturelles, de la conservation de la biodiversité  et du développement faiblement émissif en carbone à travers le modèle « Ecovillages ». A côté de ce projet, la coopération japonaise a financé un autre du même genre pour le développement du concept  d’Ecovillage.
  • Le Projet « Adaptation à l’érosion côtière dans les zones vulnérables et le projet UEMOA. Ils ont permis l’édification de la digue frontale de Thiawlène sur une distance de 730 mètres. Le dimensionnement de cet ouvrage permet de résister à une crue centennale, offrant ainsi une protection aux populations de Thiawlène.
  • Le Projet INTAC : il vise l’intégration de l’adaptation aux changements climatiques dans la politique et les objectifs de développement. Il fait la cartographie des acteurs ainsi que les liens qui les unissent et a élaboré  un système d’alerte précoce pour l’agriculture et la sécurité alimentaire. Ce système a été testé à Kaffrine avec l’ANACIM. Ce projet octroie des bourses de recherche à des étudiants de troisième cycle et favorise la mise  en place des COMREC (Comités Régionaux Changement  Climatique).
  • Le programme ACCA (CRDI-DFID). Il a pour objectif de renforcer les capacités d’Adaptation aux Changements Climatiques en Afrique.
  • Le Programme « Adaptation aux Changements Climatiques dans les zones côtières en Afrique de l’Ouest : son objectif la préservation de la biodiversité, des établissements humains et e renforcement de la résilience des écosystèmes côtiers  contre les effets des changements climatiques.
  • Le Projet de gestion intégrée des zones côtières. Il a pour but de réaliser des études approfondies et actions pratiques de lutte contre l’érosion côtière et l’adaptation aux changements climatiques.
  • Le Projet d’Appui aux Filières Agricoles.Il met l’accent sur l’amélioration durable des revenus et des moyens d’existence des familles agricoles du bassin arachidier, en les intégrant dans les filières « climat proof ».
  • Le Projet « Fast Start Wallonie »  exécuté par l’ISRA : il promeut l’irrigation par la technique de la goutte à goutte dans la région de Diourbel.
  • le Projet de Gestion des Eaux Pluviales et d’adaptation aux Changements Climatiques. Ce projet intervient dans l’aménagement des bassins dans les zones d’inondation.
  • Le Projet d’adaptation aux changements climatiques et de gestion des risques de catastrophes. Dans ses phases 1 et 2, il cherche à renforcer les systèmes d’alerte en cas de catastrophe.

Perspectives

Depuis février 2014, le Sénégal a abordé un nouveau tournant dans sa trajectoire de développement en adoptant le Plan Sénégal Emergent (PSE). La mise en œuvre de ce plan qui est la matrice des politiques publiques de développement à l’horizon 2035 sera en bonne place dans la détermination de ce que sera l’état de l’environnement dans les deux prochaines décennies. Malgré la volonté politique exprimée à travers l’adoption d’une « Nouvelle Gouvernance Verte » comme pilier du développement durable, le défi à relever réside dans la maitrise de l’empreinte écologique et l’augmentation de la biocapacité des écosystèmes à travers des politiques de développement soucieuses de l’environnement.

La population qui constitue la variable-clé de l’augmentation de l’empreinte écologique devra être largement convaincue que les changements dans les modes de production et de consommation sont à la fois nécessaires et leur coût raisonnable. En effet, les solutions préconisées, notamment dans le cadre d’un verdissement de l’économie, ne seront pas toutes bon marché à court et moyen termes. C’est pourquoi un choix va s’imposer pour promouvoir celles qui sont les plus efficaces au regard de leurs coûts pour soulager les plus démunis et inverser ainsi le cercle vicieux dans lequel la pauvreté est à la fois cause et conséquence de la dégradation de l’environnement.

Malgré la volonté politique exprimée à travers l’adoption d’une « Nouvelle Gouvernance Verte » comme pilier du développement durable, le défi à relever réside dans la maitrise de l’empreinte écologique et l’augmentation de la biocapacité des écosystèmes à travers des politiques de développement soucieuses de l’environnement

Il apparaît aujourd’hui indispensable de faire en sorte que les politiques sectorielles intègrent des objectifs environnementaux pour prévenir et maitriser leurs impacts environnementaux que les seules politiques de l’environnement ne permettent pas de prendre en charge de façon adéquate. Dans cette perspective, il convient de replacer les défis environnementaux dans le contexte d’autres défis majeurs de développement comme la lutte contre la pauvreté, la sécurité alimentaire et énergétique, l’éducation et la santé. L’accès à l’information environnementale reste un enjeu de taille.

Une meilleure information permet de mener de meilleures politiques environnementales. C’est pourquoi, la base de connaissances environnementales doit être consolidée et la contribution de l’environnement au développement socioéconomique démontrée. Comme le souligne l’OCDE, dans de nombreux domaines, l’évaluation économique devrait être améliorée, notamment en ce qui concerne les avantages de la biodiversité et des services écosystémiques, ainsi que les coûts sanitaires associés à l’exposition aux produits chimiques. On pourra ainsi mieux mesurer les aspects de l’amélioration du bien-être humain et du progrès dont le seul PIB est incapable de rendre compte. Une meilleure information sur les coûts et avantages aidera à mieux cerner les coûts de l’inaction et à justifier de manière convaincante les réformes en faveur de la croissance verte.

Plan d’actions national des énergies renouvelables (PANER) Sénégal

Période [2015-2020/2030]

Auteur (s) : Ministère de l’Energie et du Développement des Energies Renouvelables

Date de publication: Décembre 2015

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Le Sénégal, qui s’est engagé dans le développement des énergies renouvelables depuis 1962, bénéficie d’un riche passé dans presque toutes les filières des énergies renouvelables. Cependant, les initiatives ont été le plus souvent des actions pilotes conduites de manière cloisonnée. Aussi, ces nombreuses expériences et tests n’ont pas été suffisamment capitalisés pour faire jouer pleinement aux énergies renouvelables leur rôle dans le développement économique et social du pays.

A partir de 2008, le secteur de l’énergie a connu une évolution significative plus favorable au développement des énergies renouvelables

Le Sénégal est bien doté en matière de ressources d’énergie renouvelables :

  • le potentiel solaire : avec une production moyenne annuelle spécifique nette de 1650 kWh/kWc/an (production théorique annuelle à partir de systèmes photovoltaïque, normalisée par kW de crête) et une énergie moyenne journalière d’irradiation globale de 5,43 kWh /m²/jour. L’exploitation de ce gisement s’est faite jusqu’ici à travers deux sous-filières : la sous-filière solaire photovoltaïque et la sous-filière solaire thermique;
  • un potentiel éolien intéressant sur notamment toue la bande côtière d’une largeur de 50 km allant de Dakar à Saint-Louis où les vitesses moyennes de vent à 50 m comprises entre 5,7 et 6 m/s ;
  • un gisement de biomasse non négligeable estimé à 331,3 millions de m3;
  • L’Hydroélectricité : des études réalisées, au milieu des années 80, montrent que les ressources hydroélectriques propres au Sénégal sont peu importantes. Le relief relativement plat du pays ne permet pas le développement de cette forme d’énergie, à l’exception de la zone Est, près de Kédougou. Toutefois, il convient de noter que le Sénégal partage avec ses voisins dans le cadre de l’OMVS et l’OMVG un potentiel estimé à près de 1.400 MW peu exploité à ce jour (260MW) ;
  • L’énergie géothermique : les sols sénégalais ne possèdent pas de haute valeur géothermique et il n’y a pas eu d’essais d’exploitation de la géothermie basse énergie, compte tenu du fait que d’autres sources énergétiques renouvelables se prêtent mieux à l’exploitation ;
  • L’énergie marémotrice est issue des mouvements de l’eau créés par les marées, causées par l’effet conjugué des forces de gravitation de la Lune et du Soleil. Au Sénégal, malgré une longue frange côtière de 500 km, il n’y a pas eu de tentative ni de projet pour exploiter ce potentiel.

L’exploitation du potentiel d’énergie renouvelable au Sénégal offre une opportunité d’activités économiques, de création d’emplois qualifiés (ingénieurs et techniciens) et une réduction des émissions des GES liées à l’énergie (l’énergie occupe 46% dans le bilan global des émissions par secteur au Sénégal). Le développement des énergies renouvelables au Sénégal s’inscrit dans le cadre de la sécurisation de l’approvisionnement énergétique et de la réduction de la dépendance aux importations de combustibles fossiles.

Le PSE (Plan Sénégal Emergent), adopté par le gouvernement en novembre 2012 et constituant le référentiel de la politique économique et sociale sur le moyen et le long terme (2035), poursuit et développe les orientations de la Lettre de Politique de Développement du Secteur de l’énergie d’octobre 2012

A partir de 2008 le secteur de l’énergie a connu une évolution significative plus favorable au développement des énergies renouvelables. Le Sénégal s’est engagé dans un processus de promotion des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique et de l’accès à l’énergie en élaborant des lois et règlements pour permettre au secteur privé d’investir dans le secteur de l’énergie.

La nouvelle politique énergétique, sous-tendue par la Lettre de Politique de Développement du Secteur de l’Energie (LPDSE 2012-2017) signée le 31 octobre 2012, qui procède de l’analyse du contexte national et international et de la vision sectorielle, poursuit les objectifs stratégiques suivants :

  • assurer l’approvisionnement en énergie du pays en quantité suffisante, dans les meilleures conditions de qualité et de durabilité et au moindre coût ;
  • opérer la diversification énergétique afin de réduire la vulnérabilité du pays aux aléas exogènes notamment ceux du marché mondial du pétrole ;
  • promouvoir le développement des énergies renouvelables ;
  • élargir l’accès des populations aux services modernes de l’énergie en veillant à une répartition plus équitable des efforts, privilégiant les régions défavorisées et les couches vulnérables ;
  • promouvoir la maîtrise de l’énergie et l’efficacité énergétique.

Par la suite, le PSE (Plan Sénégal Emergent), adopté par le gouvernement en novembre 2012 et constituant le référentiel de la politique économique et sociale sur le moyen et le long terme (2035), poursuit et développe les orientations de la Lettre de Politique de Développement du Secteur de l’énergie d’octobre 2012. Il est préconisé, à travers ce plan, une distribution géographique plus équitable des services énergétiques et une meilleure articulation de l’énergie avec les secteurs stratégiques de développement (l’éducation, la santé, l’agriculture, l’eau et l’industrie) pour lutter efficacement contre la pauvreté et préserver l’environnement notamment à travers la promotion d’énergies propres.

Avec ce nouveau cadre, le Gouvernement du Sénégal s’engage résolument à mettre en œuvre une approche dotée d’objectifs énergétiques clairs et identifiables pouvant positionner les énergies renouvelables à la place qu’elles devraient occuper dans le bilan énergétique national.

Climate change adaptation in Senegal

Author (s) : USAID

Date of publication: 2012

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Climate change poses a threat to Senegal’s socio-economic development. In general, climate models suggest that West African countries will likely experience increased temperatures, decreased annual rainfall, increases in the intensity and frequency of heavy rainfall events, and a rise in sea level. These changes will significantly affect the socio-economic and environmental resources of Senegal.

Recognizing this, the Senegalese government, and international and national institutions and organizations, have begun to identify climate change impacts, vulnerabilities, and threats as well as to determine adaptation priorities, develop adaptation strategies, and mainstream adaptation into development planning. However, an implementation gap remains between existing adaptation plans and project realization. Reasons for this gap include financial constraints and limits in available, accessible, and locally derived data on climate change and its impacts on various sectors and communities.

National strategies, plans and institutions relevant to climate change

National Strategies and Plans

  • National Plan of Action for the Environment (1997): Provides a framework for linking various sectoral policies with forest conservation and natural resource and coastal zone management.
  • Initial National Communication (1997): Presents information on key sector vulnerabilities, possible adaptation strategies, and the policy and institutional context for responding to climate change.
  • National Adaptation Programme of Action (NAPA) (2006): Incorporates participatory methods in the implementation and monitoring of projects, community ownership of solutions, capacity building, poverty alleviation, strategies for improving and diversifying livelihoods for vulnerable groups, and consideration of gender issues.

Institutional Framework

  • The Directorate of Environment and Classified Establishments is responsible for strengthening the awareness and knowledge of various government agencies on climate change and adaptation issues.
  • Implementation of the NAPA is led by four directorates: National Parks; Environment and Classified Establishments; Water, Forests, Hunting, and Soil Conservation; and Water Retention Basins and Artificial Lakes.
  • The National Climate Change Committee aims to contribute all necessary expertise for the implementation of the United Nations Framework Convention on Climate Change (UNFCCC) and its protocols in Senegal. This committee is comprised of the ministries of Agriculture, Tourism, Environment, and Education.

Government Adaptation Priorities

Senegal’s NAPA identifies priority sectors and projects of the Government of Senegal, focusing on areas most vulnerable to climate change (see box at right). The NAPA also highlights the importance of regional and international cooperation and the mainstreaming of climate change efforts into all relevant national ministries, institutions, and policies. In order to avoid duplication of efforts and maximize resources and results, improved national coordination among stakeholders addressing climate change issues is a priority.

In addition, based on climate scenarios, sector-based studies, and an analysis of various development challenges, other general priority areas for adaptation are research, systematic observation, and capacity building. The improvement, development, and enforcement of environmental, climate change, and disaster risk reduction policies and laws in Senegal are also vital for reducing climate vulnerability.

Key players and initiatives

Key ministries responsible for conducting assessments and developing plans and strategies are the Ministries of Environment and Natural Protection, Agriculture, and Water Resources. An increasing number of climate change adaptation initiatives in Senegal are being spearheaded by international, regional, and national institutions and non-governmental organizations (NGOs). The German Agency for International Cooperation (GIZ), United States Agency for International Development (USAID), Government of Japan, United Kingdom Department for International Development (DFID), and Food and Agriculture Organization of the United Nations (FAO) have been involved in a number of initiatives.

These organizations have focused primarily on assessments, research, capacity building of local stakeholders, strategy development, and dissemination of information on climate change and adaptation issues in Senegal, in the agriculture and rural livelihoods, health, water resource management, and urban and coastal management sectors. Current initiatives include:

  • Integrating climate change risk implications in national planning and strategies programming; integration of climate risks in urbanization plans; and supporting integrated and comprehensive approaches to climate change adaptation in Africa (United Nations Development Programme (UNDP)/ United Nations Environment Programme/Climate Change Adaptation and Development Initiative/UNFCCC).
  • Improving food production and water capture with ridge tillage technology in the Sahel of West Africa (University of Hawaii/Centre d’étude régional pour l’amélioration de l’adaptation a la sécheresse en Senegal/Farmers in the region) (funded by USAID).
  • Reducing vulnerability to locust infestation (World Bank).
  • Managing water and environment in the Senegal River Basin (Organization for the Development of the Senegal River (OMVS), World Bank, UNDP) (funded by Global Environment Fund).

Priority challenges and constraints for addressing vulnerability and increasing resilience

Climate change adaptation strategies and initiatives need to be mainstreamed into Senegal’s development process. This requires detailed, location-specific risk and vulnerability assessments and studies on the social and economic effects of climate change within the country. Additional data, research, and capacity needs include, by sector:

  • Water: Reducing vulnerability to flooding through data collection, food vulnerability assessments, development of risk zone maps, and improving water management in the Senegal River basin.
  • Coastal zone management: Mapping vulnerable coastal resources, as well as monitoring and modeling changes in sea level and storm surges in the vulnerable regions of Thiès, Dakar, and the Senegal River delta.
  • Agriculture: Identifying risks and opportunities for food security especially in the rural south, improving water use in agriculture, and encouraging the use of new cultivars and improved seeds – important for regions facing water deficits during the dry season.
  • Infrastructure: Developing adequate climate monitoring and modeling technology to forecast the occurrence of extreme weather events and assess possible changes in weather patterns throughout the country.

An implementation gap remains between existing adaptation plans and project realization

In addition, existing information on climate change and adaptation needs to become more accessible to local and national institutions, government agencies, NGOs, urban and rural communities, and other stakeholders. Dissemination is vital in supporting and strengthening stakeholder efforts. Furthermore, policymakers need additional institutional support and training on local and global climate change science, impacts, and vulnerabilities to support decision and policy-making.

Source photo : tangka.com

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