La situation sanitaire

Les Wathinotes sont des extraits de publications choisies par WATHI compte tenu de leur pertinence. Les Wathinotes renvoient aux publications originales et intégrales, et sont destinées à promouvoir la lecture de ces documents, fruit du travail de recherche d’universitaires, d’experts, de journalistes et d’organisations nationales ou internationales.

Synthèse de l’analyse de la situation et de la riposte nationale au VIH

Auteur (s) : Conseil National de Lutte contre le Sida (CNLS)

Date de publication: 2018

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Prévalence du VIH dans la population générale

L’épidémie du VIH au Sénégal est de type concentré avec une prévalence basse dans la population générale. Ce concept a permis de développer une approche pour connaître et répondre à l’épidémie. Actuellement, avec la nouvelle Approche basée sur la localisation et les populations, l’épidémie de sida est présentée sous la somme de plusieurs épidémies locales interconnectées, au sein desquelles les populations clés et certaines régions en sont les plus touchées. Les dernières estimations de l’ONUSIDA (2017) montrent une baisse progressive de la prévalence du VIH, chez les 15 à 49 ans depuis 2005, et qui est estimée à 0,5 % en 2016 (Spectrum ONUSIDA, 2017).

Cette tendance à la stabilisation voire à la baisse de la prévalence est certainement attribuable aux investissements précoces et ciblés qui sont effectués dans le cadre de la riposte au VIH (CNLS, Mars 2017). Selon les données d’estimation Spectrum (ONUSIDA, 2017), en 2016 le nombre de personnes vivant avec le VIH s’élève à 41 000, dont 26 000 femmes et 15 000 hommes. Le nombre d’Orphelins enfants vulnérables (OEV) âgés de 0 à 17 ans est estimé à 27 000 (Spectrum ONUSIDA, 2017).

Organisation de la riposte au VIH/SIDA

La gouvernance, la coordination et la gestion de la riposte nationale sont assurées par des structures à différents niveaux de responsabilité que sont :  Le Conseil National de Lutte contre le Sida (CNLS) créé par Décret n°2005-550 et placé sous la présidence du Premier Ministre. C’est l’instance de décision politique de la lutte contre le sida au Sénégal. Il est représenté au niveau régional par le comité régional de lutte contre le sida sous la présidence du Gouverneur.

Cette tendance à la stabilisation voire à la baisse de la prévalence est certainement attribuable aux investissements précoces et ciblés qui sont effectués dans le cadre de la riposte au VIH

Le Secrétariat Exécutif est l’organe exécutif du CNLS. Conformément aux orientations du CNLS, il est chargé de coordonner et de suivre la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre le Sida déclinée successivement à travers les différents Plans Stratégiques (PSN). c. Les entités de mise en œuvre, compte tenu de la dimension multisectorielle et pluridisciplinaire de la riposte au VIH, la mise en œuvre du programme est assurée par les acteurs communautaires et tous les secteurs offrant des services et/ou ciblant les populations vulnérables à l’infection à VIH. Au total neuf (09) Ministères sont impliqués dans la planification, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation des plans sectoriels.

Financement de la riposte au VIH/SIDA

Le PSN 2014-2017 avait estimé les ressources financières nécessaires pour l’atteinte des résultats à 75 752 000 650 F CFA. Sur la période 2014-2017, le gouvernement avec l’appui de ses partenaires a pu mobiliser 61,0 % du budget soit un Gap budgétaire de 29 265 615 209 F CFA. L’analyse des dépenses par source de financement montre la baisse des ressources malgré une forte dépendance aux ressources extérieures.

Bien que le Sénégal soit un pays à faible revenu, des efforts significatifs sont consentis par le Gouvernement pour le financement de sa riposte qui se traduit par la prise en charge du coût de 50,0 % des ARV sur le budget national. Malgré cela, les ressources disponibles à travers le budget de l’Etat restent limitées, et il est, par conséquent, nécessaire de poursuivre le soutien assuré par les partenaires et d’envisager des mécanismes nationaux de financement innovants permettant de mobiliser des ressources additionnelles.

L’analyse de l’allocation des ressources montre une diminution des ressources allouées à la prévention et à la gestion au profit du traitement. Cette situation témoigne de la volonté politique d’opérationnaliser les trois 90 initiés par l’ONUSIDA (2014).

Selon l‘étude OPTIMA (2014) sur l’efficacité allocative : « Des améliorations épidémiologiques substantielles sont possibles à travers une meilleure efficacité allocative de la riposte au VIH, même dans le cadre du plan stratégique national actuel (2014 – 2017) et sans accroitre l’enveloppe budgétaire de 24 millions de dollars par an : il a été estimé que les Investissements (et la répartition entre les programmes) effectués par le pays au cours de la période couverte par le PSN en vigueur permettraient de réduire de 400 (14,8 %) le nombre de nouvelles infections au VIH et de 100 (4,3 %) les mortalités liées au sida, comparativement à l’année de référence 2013 » (CNLS & Banque Mondiale, 2014).

Prévention au sein de la population générale

Les actions spécifiques de prévention au sein de la population générale ont porté sur la communication pour un changement de comportement. Des actions pour la promotion des comportements sexuels à moindre risque, l’utilisation des préservatifs, la prise en charge des IST et le dépistage du VIH ont été les principaux axes d’intervention. Très peu d’actions ont été initiées à l’endroit de la population générale du fait des options de ciblage des interventions auprès des populations clés au regard de la situation épidémiologique du pays.

Prévention au sein des populations clés

Dans le contexte sénégalais, les populations clés sont principalement les Hommes ayant des rapports sexuels avec les Hommes (HSH), les Professionnels du Sexe (PS), les Consommateurs de Drogues Injectables et récemment les Prisonniers. Le paquet de services offert aux populations clés est assuré par les organisations de la société civile en complémentarité des actions des services publics de santé, conformément aux orientations du PSN 2014-2017. Le paquet de services auquel les populations clés et leurs clients ont bénéficié est composé de :

  • Communication pour le Changement de Comportement (CCC)
  • Accès au préservatif et au lubrifiant – Conseil- dépistage
  • Prophylaxie et prise en charge des IST
  • Assistance pour l’orientation vers les structures de prise en charge (PEC) en cas de positivité au VIH
  • Traitement ARV et PEC psychosociale
  • Assistance pour la protection des droits humains et contre les VBG
  • Renforcement des capacités et de l’estime de soi
  • Réduction des risques pour les CDI.

Prévention de la transmission mère enfant

Suite à l’élaboration du plan national d’élimination de la transmission mère enfant du VIH, les quatorze (14) régions du Sénégal ont mis en œuvre ce dernier. Ainsi, l’accès aux services PTME a fait l’objet d’une extension importante jusqu’au niveau des postes de santé offrant ainsi des services de PTME comme le dépistage du VIH en CPN et le traitement. Selon les données de la DLSI, en 2017 sur 1351 postes de santé, 577 offrent des services de PTME soit une proportion de 43,0 %.

Les actions spécifiques de prévention au sein de la population générale ont porté sur la communication pour un changement de comportement

Les régions de Thiès, Kédougou et Fatick ont décentralisé totalement la PTME avec le paquet de services depuis le counseling dépistage VIH jusqu’au diagnostic précoce des enfants, en passant par la PEC, par les ARV du couple mère-enfant dans tous les postes de santé dans le cadre de la mise en œuvre de la délégation des tâches. Ainsi, le personnel paramédical des centres de santé (sages-femmes infirmiers) et les Infirmiers Chefs de Poste et sages-femmes des Postes de Santé sont autorisés à prendre en charge le couple mère enfant dans le cadre de l’eTME.

Prise en charge du VIH

En 2016, la prise en charge des PVVIH adultes et enfants reste effective dans la quasi-totalité des hôpitaux et centres de santé publiques avec une couverture de 86,4 % des hôpitaux et 90,0 % des centres de santé pour les adultes contre respectivement 80,0 % et 85,0 % pour les enfants. Le Sénégal est passé de 13 sites de PEC de PVVIH adultes en 2004 à 123 sites principaux et 118 sites secondaires (postes de santé) en 2016 et de 3 à 106 sites de PEC pour les enfants.

En 2013, les autorités sénégalaises se sont engagées dans la stratégie « tester, traiter et retenir » et l’ont dénommée TATARSEN avec comme finalité de relever le défi de l’élimination de l’épidémie VIH à l’horizon 2030. La faisabilité et la capacité des structures sanitaires à la mettre en œuvre sont en train d’être testées dans les régions sud, les plus affectées par le VIH.

En 2013, les autorités sénégalaises se sont engagées dans la stratégie « tester, traiter et retenir » et l’ont dénommée TATARSEN avec comme finalité de relever le défi de l’élimination de l’épidémie VIH à l’horizon 2030

Le taux de décès a légèrement baissé allant de 3,4 % en 2015 à 3,0 % 2016. Le taux de PDV passe de 10,3 % à 9,9 % comme le montre la figure 12. La rétention à 12 mois des patients sous ARV était globalement en 2016 de 75,7 %, de 81,6 % chez les enfants est de 75,3 % chez les adultes. Les rétentions à 24, 36 et 60 mois étaient respectivement de 65,4 %, 58,8 % et 55,4 %. Les taux de perdus reste très élevés dans certaines régions, notamment à Kédougou (23,6 %), Kolda (22,0 %), Tambacounda (17,7 %), Kaffrine (15,5 %) et Thiès (11,0 %). Une étude sur les déterminants des PDV s’avère indispensable pour une prise en charge de qualité des PVVIH.

L’accès aux soins de santé au Sénégal: étude descriptive et exploratrice

Auteur (s) : Fatou Touré

Date de publication: 2015

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Organisation du système sanitaire

Le système sanitaire sénégalais est mixte avec une offre de soins publique et privée. En 2012, le Sénégal comptait (18):

  • 14 régions médicales,
  • 35 hôpitaux, dont 11 de niveau 1, 15 de niveau 2 (dont 2 non fonctionnels) et 7 de niveau 3,
  • 76 districts sanitaires,
  • 89 centres de santé, dont 20 sont en réalité des postes de santé faisant office de centre de santé,
  • 1257 postes de santé dont 1035 fonctionnels,
  • 2 centres psychiatriques.

Le système sanitaire est organisé selon un schéma pyramidal à 3 niveaux(19):

  • Le niveau périphérique opérationnel qui constitue la base de la pyramide correspond au district sanitaire. Il y’a 69 districts au Sénégal et chaque district est composé d’au moins un centre de santé, des postes de santé implantés dans les communes, les chefs-lieux de communautés rurales ou les villages relativement peuplés. Ils sont soutenus au niveau rural par des infrastructures communautaires (case de santé et maternité rurales).
  • Le niveau intermédiaire correspond à la Région Médicale chargé de mettre en action les politiques et stratégies de santé. Il en existe une dans chaque région administrative.
  • Le niveau central comprend le cabinet du ministre, les directions et services de santé chargés entre autre d’élaborer les politiques de santé et de mobiliser et fournir les ressources nécessaires pour atteindre les objectifs sanitaires.

Fonctionnement du système sanitaire

Le gouvernement du Sénégal a élaboré son PNDS qui couvre la période 2009 – 2018 dans la perspective d’un Sénégal ou des soins de qualité sur le plan curatif, préventif et promotionnel sont accessibles à toutes les couches sociales de la population sans aucune forme d’exclusion et où il est garanti un niveau de santé économiquement et socialement productif.

A cet effet, la mise en place du programme de couverture maladie universelle garantit l’accès de la population à un paquet minimum de soins. Du fait de la colonisation, le système sanitaire sénégalais est basé sur le modèle français typiquement très hospitalo-centriste. Malgré la décentralisation, l’offre des soins ne correspond pas aux découpages des collectivités territoriales.

L’offre des soins de santé se fait selon la pyramide sanitaire avec au sommet l’hôpital de référence, le centre de santé au niveau intermédiaire et les postes de santé au niveau périphérique. À côté de ce système le secteur privé et la médecine traditionnelle assurent une part non négligeable des soins de santé.

Le centre hospitalier national: constitue le sommet de la pyramide ; il y’en a sept (7) au niveau de la capitale. Théoriquement des soins spécialisés chirurgicaux et médicaux sont offerts à l’ensemble de la population au niveau des hôpitaux de niveau 3. En réalité ils assument une double fonction en offrant des soins de base pour la population de la zone d’attraction mais aussi des soins de références.

Dans les centres hospitaliers de niveau 2 sont disponibles : la médecine générale, la chirurgie générale et la césarienne. Parfois certaines spécialités comme la pédiatrie, l’ophtalmologie, la traumatologie, la cardiologie, la pédiatrie peuvent être présentes mais avec un plateau insuffisant pour permettre des soins de qualité.

Au niveau des centres et postes de santé : dans ces structures les soins de base y compris la maternité et les soins dentaires y sont offerts. Les centres de santé constituent les premier recours pour les postes de santé. Les centres de santé de type 1 ne possèdent pas de bloc opératoire tandis que ceux de type 2 disposent d’un bloc à côté du plateau technique habituel. Avec une capacité d’hospitalisation qui varie de 20à 30 lits, les centres de santé sont loin de la norme ambitieuse d’un centre de santé pour 50 000 habitants.

Les difficultés

L’Etat est impliqué dans l’organisation du système de santé et est généralement visible à plusieurs niveaux. Cependant, comme dans tous les pays subsahariens, le poids de l’héritage colonial, l’absence de mécanismes de sécurité sociale, les volontés programmatiques, la typologie des soins, l’empreinte des institutions internationales, la dépendance aux disponibilités budgétaires posent de grands problèmes d’accessibilité.

Avec une capacité d’hospitalisation qui varie de 20à 30 lits, les centres de santé sont loin de la norme ambitieuse d’un centre de santé pour 50 000 habitants

Comme dans la plupart des systèmes sanitaires des pays en voie de développement le financement du système sanitaire sénégalais rencontre de nombreuses difficultés particulièrement liées à la crise économique des dernières années. Depuis 2005, du fait de l’arrêt du financement de la Banque mondiale, relatif au fonctionnement de la CAS/PNDS, plusieurs structures du Ministère de la Santé n’ont pu élaborer leur PO, ce qui a occasionné des distorsions dans la mise en œuvre des activités.

Du fait de la quasi inexistence de l’assurance maladie seul 20% de la population est couvert (27): plus de la moitié de ce pourcentage sont des salariés qui disposent d’une assurance maladie obligatoire gérée par l’Institut de Prévoyance Santé (IPRES) et qui ne couvre que 50 à 80% des frais liés à la maladie (28). Le système de santé sénégalais 30 est caractérisé par la prépondérance du paiement direct des usagers qui représentant 95% des dépenses privées, soit 55% des dépenses totales.

Community health systems catalog

Country profile: Senegal

Author (s) : Kristen Devlin, Kimberly Farnham Egan, and Tanvi Pandit-Rajani, VA: Advancing Partners & Communities

Date of publication: November 2016

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Sénégal community health overview

In 2014, Senegal’s Ministry of Health and Social Action (MSAS) developed a single, national strategy to harmonize community health programs and initiatives into one integrated approach. Two main documents outline the national strategy: the National Community Health Policy a regulatory framework that outlines the strategy’s goals; and the National Community Health Strategic Plan, henceforth called the Strategic Plan, which guides implementation of community activities through a holistic approach to achieve three main objectives:

  1. Improve coverage and quality of community health services.
  2. Strengthen community participation in problem-solving of health issues.
  3. Ensure sustainability of community health interventions.

Senegal’s recent community health strategy aims to overcome challenges including poor health service coverage; inequity in access; insufficient harmonization of service packages; poor integration of community health in the overarching health system structure; a lack of community health actor motivation; and ineffective supply systems for essential medicines and products.

The Strategic Plan also outlines key information about the financing approach, details a monitoring and evaluation framework, and defines the roles and relationships of a variety of community health actors, from community health providers to health committees to the management bodies responsible for planning and implementing community initiatives. Finally, it details a package of preventive, promotional, and curative community health services and includes a set of annexes describing seven innovative community health projects that will be implemented.

The National Community Health Policy and Strategic Plan, along with a number of other policies and strategies, provide guidance across different health areas, such as tuberculosis (TB), malaria, and FP, and detail key elements of community health provider roles and processes, such as selection criteria, training, supervision, reporting, referrals, relationships with community groups, and incentives. There are policy gaps, including an absence of guidance about community health provider selection processes, unclear direction for community data use and decision making, and little mention of the private sector’s role in delivering community services.

There are five main community health provider cadres in Senegal. The Strategic Plan separates them into two categories. The first provide promotional, preventive, and curative services and includes: 1) matrones; 2) agents de santé communautaires (ASC), or community health agents, and; 3) dispensateurs de santé à domicile (DSDOM), or home-based care providers. ASC and matrones work from small, community-based facilities called health huts and provide a range of basic health services.

The National Community Health Policy and Strategic Plan, along with a number of other policies and strategies, provide guidance across different health areas, such as tuberculosis (TB), malaria

DSDOM work within designated areas called home-based care sites where they provide care for malaria, diarrhea, and acute respiratory illnesses in children. The second category of community health providers comprise relais communautaires (relais), or community volunteers; and bajenu gox, meaning godmothers, who support community maternal and child health initiatives. This category of community health providers conducts promotional and preventive interventions exclusively and refers clients to ASC and matrones for services they cannot provide.

Human resources for health

As previously noted, Senegal has five main cadres of community health providers, which the national community health strategy places in two distinct groups. Community care actors—ASC, matrones, and DSDOM— may provide a variety of promotional, preventive, and curative services. Community promotion and prevention actors—bajenu gox and relais—focus on health promotion and prevention. The summary below provides more information on the services for which each community health provider type is responsible.

  • ASC provide an array of basic health services from health huts and in communities, including but not limited to MNCH, adolescent health, FP, nutrition, malaria, TB, HIV and AIDS, and WASH. ASC are often also matrones.
  • Matrones also work from health huts and in communities. They provide services to women during pregnancy, delivery, and during the postnatal period. Matrones are often also ASC.
  • DSDOM have traditionally worked in malaria prevention and case management but their service package recently expanded to include providing integrated home-based care for uncomplicated cases of malaria, diarrhea, and acute respiratory infections and referring clients to health posts and centers for complicated cases. They are also expected to conduct community mobilization on these three illnesses, community sensitization on early care-seeking, and promote LLIN use for pregnant women and children under five years and indoor residual spraying in targeted areas. They work in specifically designated sites for home-based care in villages or hamlets.
  • Relais conduct information, education, and behavior change activities across many health areas, including but not limited to MNCH, adolescent health, FP, nutrition, malaria, TB, HIV and AIDS, and WASH. Relais may also deliver select curative interventions, such as management of acute malnutrition. They work in communities within designated areas or sites.
  • Bajenu gox are respected female leaders who are trained—often by NGOs working in partnership with the public health system—to improve MNCH through health promotion and to increase access to and uptake in services through community mobilization, referrals, and follow-up. Specifically, they support other community health providers in conducting promotional activities related to pre- and postnatal care, birth preparedness, institutional delivery, immunization, FP, child nutrition and disease prevention, female genital mutilation / cutting prevention, children’s rights, and girls’ education.

The Strategic Plan acknowledges the roles of traditional medicine practitioners in providing spiritual or alternative health care but does not include detailed guidance for them. Policies do not explicitly discuss the relationships between all community health providers, but they imply that their roles are complementary.

Source photo : lejecos.com

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