Saidou Ba Diallo, Jeune bénévole : « Ici, il y a plus de 50% des jeunes qui n’ont pas de travail »

Les entretiens de WATHI – Les régions du Sénégal – Focus Kédougou

Saidou Ba Diallo

Saidou Ba Diallo est un jeune kédovin originaire de la commune de Bandafassi. Il fait du bénévolat dans différentes associations de la commune.

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Extraits

Le sujet le plus discuté par les jeunes de Kédougou, c’est le problème de l’emploi. Ici, il y a plus de 50% des jeunes qui n’ont pas de travail. En ce moment, le problème le plus récurrent ici, à Kédougou, c’est le problème de travail. Les jeunes de Kédougou manquent de formation. Le travail que l’on cherche ici c’est le travail dans les mines. Il y a l’exploitation de l’or dans la région et tout le monde veut y travailler alors que les jeunes n’ont pas la formation adéquate pour travailler dans les mines. De ce fait, pour les jeunes, l’État doit mettre en place des formations ici pour que les jeunes apprennent les métiers des mines.

Pour entrer dans les mines, quelle formation tu dois faire pour avoir une qualification ? Ici, à Kédougou, on constate qu’il n’y a pas une formation pour ça. Pour aider les jeunes, il faut les former dans les domaines des mines parce que c’est presque le seul travail qu’on trouve dans la région.

Il y a l’exploitation de l’or dans la région et tout le monde veut y travailler alors que les jeunes n’ont pas la formation adéquate pour travailler dans les mines

On constate que, dans les mines, il n’y a que des étrangers qui y travaillent. Les jeunes de Kédougou, les diplômés (y compris) ne travaillent pas parce que ce ne sont pas leurs formations qui se trouvent là-bas. Les jeunes qui y travaillent sont des gardiens ou des mécaniciens. Il n’y a pas de jeunes intellectuels (originaires de la région) qui travaillent dans les mines. L’État doit faire des centres de formation qui soient adéquats avec le milieu. Ici, on travaille dans les mines, l’État doit former des jeunes dans ce domaine.

On constate que, dans les mines, il n’y a que des étrangers qui y travaillent

La jeunesse participe dans la vie politique à Kédougou. Par exemple, dans ma commune, à Bandafassi, le maire est un jeune. Il a moins de 35 ans. C’est pour vous dire qu’aujourd’hui, les jeunes participent activement dans la politique mais ils ne gagnent pas beaucoup de postes. Petit à petit, les vieux vont comprendre que les postes sont faits pour les jeunes.

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